Monday, September 13, 2010

Bourgeois à la dérive

 Inespéré, le navire m’a quitté
Sans pieds ni terre je flotte en mer des
Chats côtoient ce rivage blanc
Lunaire de ma jeunesse sans
Vouloir, par peur de savoir,
Saler leurs corps sans fins
Dans ce bain des abysses.
Je vide mes poches sans
Vouloir, par peur de devoir,
Combler la solitude qui s’invite
A moi, seul je ne suis qu’amas
Elémentaire, telle la sagesse
Moribonde  de mon banc solaire,
J’ai vu dans ces coulisses dépeuplées
Le reflet de mon avenir, ce temps
Perdu d’avance qui se lasse d’être
Désiré par les mêmes involontaires.
Demain j’irais sans doute, ni espoir
Me pencher un jour sur le reste,
Ici, bourgeois à la dérive,
Je ne tourne qu’en ronds
En vue de voir l’envie
Cent fois sans moi.

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