Saturday, July 9, 2011

L'homme d'hier


 Le bitume coule à l’égard du soleil, vers
L’horizon des machines, s’élevant par-
delà les fleurs fragiles et la nation d’abeilles,
Le vent se lève sous la torture d’un outil
Moribond, macadam, ce goût de nature
M’est trop peu, métro à fleur de peau,
Il m’aura fallu le millénaire pour dompter
Ton échine, métal de mon âme et verre
De mon cœur, je tiens en toi désormais
Une parfaite discipline, l’exquise tendresse
Aux yeux de tes guerres, mes armes se reposent
Aux membres grégaires, tu berce mes gènes
Entre l’arbre et la scie, une science trop faible
Pour dérobé de toi l’idole tellurien que j’ai,
Entre tes lèvres crissant, abandonné.
Et si, sous la prunelle de l’orage il te vient
De m’aimer comme je t’ai crée, alors de tes
Doigts encore rigides, ôtes-moi le sang
Et de ma chair forge les chaînes de l’homme dernier.